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                          Une famille adorée. Mme, à gauche, en petit chemisier

                          jaune pâle et, monsieur, avec sa pipe, tout à côté de la

                         dame en rouge à la droite. Et, au centre, avec le chien,

                         véritable icône, mon bon ami qui m'avait invité.  Je ne veux

                         pas mettre de noms par respect pour l'intimité qu'ils ont 

                        eue la grande gentillesse de me faire partager quelques fois. Je 

                       pourrais presque tous les nommer. Je suis à droite. Je venais

                        de déclencher ma caméra sur l'automatique. On trouvait ça

                        bien drôle.

Il va de soi, qu'en fréquentant un collège prestigieux comme le Collège Saint-Laurent, à Montréal, je devais m'attendre à être invité chez des gens de "prestige". C'est le mot qu'utilisa Mme Brossard quand son "jeunot" Georges (Fondateur de l'Insectarium de Montréal, fit son entrée dans cette institution peu commune.) Donc, je fréquentais un collège de la haute pourtant pas dispendieux du tout pour mon grand-père, camionneur, qui faisait quand même un bon salaire. Il était très fier de voir que j'étais rendu là. Cette famille qui m'invitait fut un modèle pour moi. Mon grand-père ne cessait de me répéter "Tu deviens ceux que tu fréquentes, me disait-il."  Et je pense sincèrement qu'il avait parfaitement raison surtout comme étudiant de collège où on nous enseignait l'intégrité, le savoir-vivre, l'éducation, le goût des belles choses, et..

Dans une journée au collège, je pouvais commencer par la piscine, suivre mes cours, retourner à la piscine, faire ma première partie de ballon-panier, suivre d'autre cours et ne pas manquer ma 2e partie de ballon-panier. Tout cela, avant souper. Et après souper, gymnase, pratique de théâtre dans un environnement professionnel, musique, arts (peinture, sculpture, gravure, fusain et tir au fusil ou autres armes, si on le désirait.  Donc, nous avions vraiment une formation intégrale.

Je reçus l'invitation par téléphone, chez moi. C'est mon bon ami qui m'invitait, encouragé par son père, pour la fin de semaine au chalet.  J'étais tout heureux. Il m'indiqua tout de suite que nous serions à peu près une centaine de jeunes, tous amis avec de ses frères ou soeurs ou cousins, cousines. Donc, nous ne serions pas seuls. Il fallait apporter sa tenue de ville, car la fin de semaine commençait par une petite "steppette" pour rendre hommage à la grand-mère qui était baronne et maîtresse des lieux. Cela m'impressionna un p'tit peu, mais elle fut tellement gentille avec moi que ma gêne disparut quasi totalement. On lui avait parlé de moi sûrement, en lui disant, sans doute, que j'étais orphelin et patati et patata. Plein de gentillesses.

Les courbettes d'honneur terminées, ce fut la ruée vers les chambres pour tout de suite nous mettre en jeans (bleus à la Elvis ou le costume de bain). Et la fin de semaine venait d'officiellement commencer. Les espaces étaient immenses et il y en avait pour tous les goûts. Mon bon ami en profita pour me faire visiter les lieux. Il y avait la maison mère, centrale, tout en bois ronds, ancien camp de bûcherons du Curé-Labelle. C'était la raison principale qui avait motivé mon invitation. Je leur en suis très reconnaissant. Malheureusement, à mon grand désespoir, cette maison passa au feu 2 ans plus tard ainsi que tous les artéfacts qui dataient de la colonie. Je repense à tout ça et j'ai peine à le croire. Vous ne pourriez imaginer, Monsieur, Jean pour les intimes (mais avec vous...toujours) me demanda d'aller ramer  pour eux. Lui et sa femme voulaient faire un tour du lac en chaloupe. Devinez! La randonnée engagée, Jean sortit son livre de poésie pour lire des poèmes à sa femme. C'est, ce qu'il appelait, "aller à la pêche". C'était des vers tirés de différentes poésies. N'est-ce pas beau? Des gens de cœur qui sème la "dolce vita". Et je n'en fus pas au bout de mes surprises, je vous jure. (Texte qui doit être complété.)